J’avais 12 ans quand mes grands-parents paternels sont décédés, et 17 ans à la mort de mon père. Nous communiquions rarement et pour de multiples raisons, je possède très peu d’archives de leur passé. Autant dire que je ne connaissais quasiment rien de leur histoire hormis le fait qu’ils étaient réfugiés politiques. Je me suis longtemps posé une kyrielle de questions : : comment ont-ils survécu en tant que juifs en Hongrie ? De quoi vivaient-ils sous le régime communiste ? Comment ont-ils vécu leur expatriation ? Qu'ont-ils enduré ?
Grâce à mes recherches assidues depuis un an, j’ai répondu à un grand nombre de mes interrogations. Je considère aujourd’hui mieux connaître mes ascendants. Certaines de leurs attitudes font désormais sens et je saisis le poids du passé sur ma propre trajectoire. J’aborde alors la prochaine étape : m’en libérer. Ainsi, écrire une biographie familiale contribue à dévoiler des pans cette transmission inconsciente.
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