 Jean-Claude Kaufmann est un sociologue dont j’apprécie beaucoup les écrits et la méthode de travail. Ses sujets de recherche sont singuliers (Corps de femmes, regards d’hommes. Sociologie des seins nus, La femme seule et le prince charmant, Sex@mour, ...). Au travers d’une analyse fine de notre quotidien, il aborde les questions fondamentales de l’identité. Dans un reportage le concernant, il avait confié à un journaliste qu’il ne retranscrivait pas ses interviews (conduits pour les besoins de ses recherches) par écrit, mais qu’il prenait le temps de réécouter ses enregistrements autant que nécessaire. J’ai immédiatement pensé que c’était une méthode formidable contrevenant pourtant à mes enseignements universitaires. Il épargne ainsi du temps à taper sur son clavier pour une meilleure qualité d’écoute. Et quoi de plus important, dans une interview, que de privilégier l’écoute et la compréhension fine.
C’est avec délectation que je vais relire cet ouvrage, comme une piqûre de rappel indispensable pour la passeuse d’histoires de vie que je suis.
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Pendant le confinement, certains d’entre vous ont trouvé le temps de trier leurs photos papiers et numériques. Vous avez éprouvé du plaisir à vous plonger dans vos souvenirs tout en prenant conscience de la richesse de votre parcours. Prolongez cette expérience positive en famille, entre amis ou seul dans un atelier créatif et ludique. Je vous accompagne dans la réalisation de votre collage de vie. Atelier collage individuel ou collectif (jusqu’à 8 pers.) de 3 heures : 200 € Matériel fourni (magazines, papeterie…)  Vos clichés et archives personnelles  Aujourd'hui, je reprends la relecture de l'autobiographie de J. À la 70e page, je constate la nécessité de révéler la structure du texte dans son ensemble. Pour cela, j'utilise les styles de mise en forme du logiciel Word. Une fois la table des matières achevée, les répétitions apparaîtront et nous pourrons alors les supprimer pour faciliter la lecture de cet ouvrage. Quel merveilleux cadeau pour ses enfants ! J'ai récemment achevé la lecture de l'ouvrage de John Lukacs, Budapest 1900, Grâce à ce livre, je connais et comprends mieux le cadre de vie de mes grands-parents hongrois avant et même un peu après la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui je m'attaque à une oeuvre littéraire hongroise qui raconte, dans ses premiers chapitres et sous l'angle de la fiction, la vie des paysans hongrois dans les années 1920. Une sorte de Les misérables à la hongroise. Je collecte ainsi des bribes d'informations pour décortiquer le passé familial notamment le lien que les chrétiens hongrois établissaient entre les Juifs et les communistes. Après plusieurs heures d'écriture d'un article scientifique, qui laisse peu de place à la créativité, j'ai ressenti le besoin de dessiner. Les hommes et les femmes sont mes sujets de prédilection, que ce soit dans l'écriture ou le graphisme. Ce jour, le portrait au crayon d'un de mes réalisateurs préférés. Fouiller ses archives est magique. Aujourd'hui, je trouve ce cliché noir & blanc de ma mère, dans les années 1960. Ce portrait figurera inévitablement sur le site familial pour que tous ses enfants puissent le contempler.  Ma mère avait conservé une demande d'acte de décès de son arrière grand-père. Grâce à ce document, j'apprends qu'il est né dans le Loiret et qu'il a fini ses jours rue des Martyrs à Paris IXe. Par curiosité, je poursuis mes recherches sur Internet. Très rapidement, je parviens à identifier des ancêtres du 18e siècle (1757). Je consigne alors toutes ces informations sur un arbre généalogique que je vais m'amuser à compléter ces prochains jours pour alimenter mon site biographique familial. #récitdevie #biographie #trajectoiredevie #histoirefamiliale #histoiredevie #vimage.online #archivesfamiliales #archives #recherchehistorique #arbregenealogique #ancetre #genealogie  J., 81 ans, m'a transmis ses 167 pages d'autobiographie que je relis avec attention. Aujourd'hui, nous avions convenu de nous retrouver à son domicile pour en parler et pour débloquer ses soucis logiciels. Malheureusement, ce 4e jour de confinement nous oblige à nous contenter d'un appel téléphonique. Bien que chaleureuse, notre conversation n'a pas aidé J. à débloquer ses petits problèmes informatiques. L'installation d'un logiciel de prise de contrôle à distance d'un ordinateur lui semble bien trop complexe. Elle a d'autres préoccupations en tête. Je viendrai donc à sa rescousse à la fin de cette quarantaine que nous célébrerons ensemble.  Confinement, jour 2 : Je découvre dans les papiers de ma maman, le contrat d'édition de ma grande-tante Claude Crussard avec la librairie Floury, pour son ouvrage Marc-Antoine Charpentier, 1634-1704 (1945). Pianiste, claveciniste et chef d'orchestre, elle avait fondé l'ensemble "Ars Rediviva". En partance pour un concert à Lisbonne, elle périt, avec ses sept musiciens, dans un accident d'avion le 1er février 1947, au dessus de Cintra (Portugal).
 Françoise a choisi comme titre de son collage : "mon histoire de vie"
Grâce à ce choix d'images, à leur tri et à leur organisation sur une feuille, elle a raconté sa vie, de l'enfance à sa vie d'adulte. Ces yeux au milieu du collage représentent son regard plus distancié sur sa vie. Ce qu'elle retient de l'exercice : "Quand je choisis les images, je n'ai pas de doutes, alors que lorsque j'écris, j'en ai plein. Au début je ne savais pas pourquoi je choisissais les photos mais maintenant, je vois qu'elles font sens". "J'ai pris énormément de plaisir à faire ce collage et en le voyant au mur, j'ai eu de l'émotion [...] Ce collage me fait prendre conscience qu'il y a des choses que j'ai réussi à poser, que j'ai évolué." |
AuteurCécile Archives
Mai 2020
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